En tant que Responsable du SAMU-SMUR du Lot, le Dr Debreux a
répété un credo auquel il tient particulièrement : « on ne peut pas
faire tout et n’importe quoi ». Cela signifie qu’un patient, pris en
charge par le 15, peut réclamer d’être dirigé dans un hôpital précis sans que
cette orientation soit opportune. Car le diagnostic médical prime sur la
proximité géographique. La plateforme d’appel définit des filières de prises en
charge bien précises en relation avec les spécificités des hôpitaux. Le patient ignore souvent cette
disposition qui pourtant, aux dires du Dr Debreux, le sert.
Les spécificités hospitalières sont justement en train
d’être redéfinies au sein de groupements hospitaliers territoriaux, les GHT.
Comme partout en France, cette nouvelle organisation sera effective dans le
Lot, dés le 1er juillet prochain. L’hôpital de St-Céré, vital en
matière d’urgences et d’offre de consultations de spécialistes, pourrait alors
voir son rôle s’affirmer, dans une compétence particulière au regard des
besoins constatés sur son périmètre d’influence.
Le public n’en est pas pour autant rassuré. À St-Céré,
Brive, Cahors et même Toulouse, il manque des médecins et aussi des
urgentistes. Sans mesure étatique ferme, la relève des praticiens partant à la
retraite est loin d’être acquise, ce que confirment les deux intervenants.
La télémédecine pourrait alors représenter une porte de
sortie. Mais elle réclame de multiples et complexes conditions qu’il faudrait
d’ores et déjà anticiper.
LE RÔLE DE L'HÔPITAL DE ST-CÉRÉ SERA-T-IL PRÉSERVÉ DANS L'AVENIR ? |