lundi 9 avril 2018

La santé, un service structurant pour le territoire

En 2016 et 2017, l’association a pris la mesure des besoins et attentes de la population en matière de santé et a proposé des idées et solutions pour tenter d’étoffer l’offre de soins sur le territoire. À l’heure où la Maison de santé de Souillac se remplit tout doucement, où Cressensac et les alentours croisent les doigts pour convaincre un ou plusieurs médecins de s’y installer, où les services publics, notoirement ruraux, semblent menacés entraînant des mouvements de protestation, «Mieux vivre dans le nord du Lot» fait ici le point sur ses objectifs et surtout ses actions en cours.

Notre association, constructive autant qu’indépendante, continue à promouvoir les conditions d’un mieux-vivre médical dans le nord du Lot.

Parce que la santé n’est plus prise en charge aujourd’hui comme elle l’était hier, il s’agit d’imaginer d’autres formes de médecine adaptées aux besoins de tous, et de les faire connaître aux médecins extérieurs au territoire pour les impliquer dans notre aventure lotoise apparaissant alors intéressante, enthousiasmante.

Hier, le renouvellement des médecins allait de soi pour 4 raisons principales :
 1-  un numerus clausus des étudiants en médecine porté à un niveau suffisant
 2- une emprise plus légère des tâches administratives dans l’exercice du métier, souvent d’ailleurs assumées alors par les épouses non rémunérées
 3- une identité personnelle bâtie autour de leur rôle de médecin perçu localement  comme notable, source donc de satisfactions et de reconnaissance suffisante pour accepter des plages horaires large
 4- une légitimité de l’exercice solitaire de la médecine de proximité due aux moindres affections de longue durée et au moindre poids des suivis médicaux pluridisciplinaires basés sur des techniques toujours plus sophistiquées

Aujourd’hui :
1-le numerus clausus appliqué il y a 10 ans ne permet pas de combler les départs à la retraite actuels
2-la médecine de terrain exige d’assumer des contraintes administratives grandissantes sans reconnaissance sociale plutôt dévolue aux médecins hospitaliers, qui plus est hiérarchisée selon des spécialités précises
3-les médecins de terrain se vivant comme tout un chacun, aspirent à une vie équilibrée entre travail / famille / loisirs et préférant souvent le salariat à l’exercice libéral
4-les médecins référents ont dorénavant besoin de travailler en réseau avec d’autres professionnels de la santé, en lien avec des plateaux techniques réactifs

Les attentes des médecins en rapport avec l’essor des maladies longue durée, on le voit, changent la donne. Le tournant doit donc être pris avec le plus de pertinence possible sur Cauvaldor puisque, partout en France, le potentiel de médecins candidats à l’installation est très inférieur aux demandes.

Il en résulte selon nous des conclusions qui s’imposent :
I-  le territoire de Cauvaldor doit organiser l’exercice médical en réseau sur son périmètre et répondre aux besoins de la population en matière de santé ce qui implique du travail en équipe, des dossiers partagés, des délégations, du haut débit entre tous les pôles de santé, des salles de réunion équipées pour la téléconférence, voire la télémédecine.
II- le nord du Lot doit, à notre sens, montrer sa volonté de servir une médecine territoriale de haut vol à travers des actions de promotion de son excellence en matière de santé du XXIème siècle et imaginer des supports de communication propres à attirer des médecins extérieurs au territoire, généralistes et spécialistes
III- pour agir sérieusement dans ce domaine, il nous apparaît inconcevable, qu’au niveau de Cauvaldor, aucun professionnel ne soit pas missionné pour ce défi si complexe et si vital pour l’avenir démographique et économique du périmètre
IV- pour accompagner le projet global, il nous semblerait également plus qu’utile de donner la parole aux associations de patients et d’habitants parce que toutes les politiques de santé doivent être répercutées en matière d’information au plus près des citoyens, parce que ces instances peuvent éclairer sur les besoins de la population, notamment pour établir un système de transports à la demande performant pour accéder aux pôles de santé

Dans cette optique, l’association :
1)   porte à connaissance de Cauvaldor, par mail, le dernier document publié par l’Aveyron pour insuffler au territoire des idées en matière de communication offensive et de dispositif comme la participation des pompiers dans l’accueil des internes (envoi sur demande)
2)   se rapproche du Grand Figeac, un territoire similaire au nôtre, pour établir des parallèles sur les diagnostics, réponses et résultats constatés sur les 2 périmètres
3)  réalisera prochainement une action complémentaire pour vérifier, une nouvelle fois, attentes et besoins en matière de santé sur le territoire
4)   continue à se tenir à disposition auprès des maires et habitants pour les aider comme c’est le cas aujourd’hui sur Cressensac


Pour finir, nous voulons remercier très chaleureusement les nouvelles adhésions qui nous sont parvenues et nous appelons tous ceux qui n’ont pas encore cotisé à le faire. Nous avons besoin de vos soutiens. Parlez-en autour de vous !

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